Ti-nain morue Martiniquais : un plat authentique au goût du patrimoine antillais
Une recette emblématique de la Martinique
Parmi les trésors culinaires de la Martinique, le ti-nain morue (en créole appelé « Tinin lanmori ») occupe une place à part. Plat simple, populaire et profondément enraciné dans la culture locale, il incarne à la fois l’histoire, l’ingéniosité et les saveurs de l’île. À base de banane verte (“ti-nain”) et de morue salée, cette recette de grand-mère traverse les générations comme un véritable symbole d’identité antillaise, apprécié de tous c’est un plat réconfortant qui fait l’unanimité. Pour les voyageurs curieux de découvrir la Martinique autrement, à travers ses traditions culinaires, le ti-nain morue est un passage obligé.
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Le ti-nain et la morue : des ingrédients chargés d’histoire
La banane verte : bien plus qu’un fruit
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Le ti-nain, c’est la petite banane verte, non mûre, que l’on cuisine comme un légume. Cultivée sur l’île, elle est une ressource locale, nourrissante et bon marché. Bouillie ou frite, elle remplace le riz ou les pommes de terre dans de nombreux plats créoles. Dans la recette du ti-nain morue, elle apporte une texture ferme et douce qui se marie parfaitement à la saveur prononcée de la morue en faisant un plat savoureux, sain et nourrissant.
La morue salée : une trace du passé colonial
Importée d’Europe dès l’époque coloniale, la morue salée était autrefois une denrée de base pour les populations antillaises. Conservée dans le sel, elle se transportait facilement par bateau et se conservait longtemps, ce qui en faisait un aliment idéal pour les familles modestes. Aujourd’hui encore, on la retrouve quotidiennement dans de nombreux plats traditionnels: féroce d’avocat, accras, tartes salé. La morue est aussi largement utilisée pour saler les ingrédients lors de la cuisson notamment les légumes bouillis ; quelques morceaux de morue salée suffiront à imprégner l’ensemble de la préparation.
Une recette pleine de saveurs et de mémoire
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Les ingrédients incontournables
Pour préparer un ti-nain morue à la manière des anciens, il vous faudra :
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500 g de morue salée (dessalée et émiettée)
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10 à 12 bananes vertes (ti-nain)
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1 oignon, 2 gousses d’ail, 2 cives
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Thym, laurier, piment antillais
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Vinaigrette : moutarde, huile citron vert, sel et poivre
- Pour ceux qui aiment, n’hésitez pas à ajouter des capres à la préparation
Étapes de préparation
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Dessalez la morue pendant plusieurs heures en changeant l’eau régulièrement ou faites la trempez dans de l’eau bouillante puis égouttez en répétant l’opération minimum 5 fois d’affilées.
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Faites bouillir les bananes avec la peau à l’eau bouillante salée avec thym et laurier (n’hésitez pas à faire une petite incision sur celles-ci afin de faciliter le retrait de la peau après cuisson).
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Faites revenir la morue émiettée dans une poêle avec les oignons, l’ail, les cives, le piment et un filet d’huile.
- Retirer la peau des bananes en fin de cuisson après les avoir égouttées et coupez les en rondelles assez épaisses.
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Servez chaud : les bananes en fond, nappées de la préparation à la morue. Ajoutez les capres, la vinaigrette et quelques gouttes de de citron frais pour rehausser le tout.
- Généralement ce plat est accompagné d’une salade de concombres et de morceaux d’avocats qui se marient parfaitement avec l’ensemble en ramenant une touche de fraîcheur instantanée.
C’est une recette conviviale, souvent servie lors des rassemblements traditionnels : fêtes de quartier, veillées mortuaires ou grandes tablées familiales du dimanche.
ℹ️ Pour une version plus détaillée de la recette, consultez Tatie Maryse, ambassadrice de la cuisine créole .
Le ti-nain morue, un marqueur culturel fort
Une tradition vivante
Le ti-nain morue est souvent au menu lors de fêtes traditionnelles martiniquaises comme la Fête des cuisinières ou les journées du patrimoine culinaire. Il est aussi régulièrement mis à l’honneur lors d’événements culturels ou dans les menus des tables d’hôtes et restaurants typiques.
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Un plat à découvrir lors de votre séjour
Goûter au ti-nain morue en Martinique, c’est faire un véritable voyage dans le temps. C’est rencontrer les saveurs d’une époque, comprendre les habitudes alimentaires d’un peuple résilient, et découvrir une autre manière de vivre le voyage : par le goût.
Nombreux sont les restaurants de cuisine traditionnelle à le proposer, notamment dans les villages du Nord de l’île comme Le Morne-Rouge ou Le Lorrain, mais aussi dans les marchés populaires, comme celui de Fort-de-France ou dans les restaurants comme Casual à Ducos le midi.
En conclusion : un goût d’authenticité à vivre sur place
Le tinin lanmori en Martinique, ce n’est pas seulement un plat. C’est un souvenir d’enfance pour beaucoup d’habitants, un marqueur d’identité, et une belle façon pour les visiteurs de découvrir la Martinique vraie, au-delà des plages et des cocotiers.
Alors, pourquoi ne pas goûter à ce mets populaire en séjournant dans une villa authentique en Martinique, proche des marchés et des petits restaurants de quartier ? Une manière savoureuse de vivre l’île autrement, au plus près de ses traditions.
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